Dans le cadre du projet intitulé « Chouette cantine », l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), participe à un programme visant à renforcer chez les enfants le plaisir de consommer des aliments bons pour la santé et la planète, en les familiarisant, à la cantine, à une alimentation plus durable.
C’est à Dijon, dans le cadre du projet Territoires d’innovation « Dijon – Alimentation durable 2030 », que l’Inrae étudie la qualité nutritionnelle et l’empreinte carbone des menus des cantines d’une quarantaine de classes, avec pour ligne directrice le fait que « ce que nous mangeons transforme le territoire où nous vivons ».
Concernant l’éducation au goût, les scientifiques sont partis du plaisir de manger. Ainsi, à la fin de chaque repas, les enfants sont invités à évaluer le plat principal servi à la cantine.
« On a constaté que les plats végétariens étaient plutôt plus appréciés que les plats non végétariens. Or, on sait que dans une optique de transition environnementale, il faudrait aller vers une augmentation de la fréquence de ces repas végétariens » précise Lucile Marty, chercheuse en nutrition comportementale à l’Inrae.
Pour la directrice de recherche en Sciences du comportement de l’Inrae Dijon, Sophie Nicklaus, « il faut proposer aux enfants autre chose que leurs plats préférés car leur préférence, mesurée dans l’étude, va toujours aux pâtes et aux frites ». Faire découvrir de nouveaux plats, de nouvelles recettes, nécessite d’expliquer aux enfants l’origine et la préparation des aliments afin de contrer le rejet spontané à toute nouveauté culinaire, la néophobie alimentaire.
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