Les Journées Nationales de l’Agriculture se félicitent d’être soutenues, pour leur 4e édition, par Nicolas Chabanne, fondateur de « C’est qui le Patron ?! ». Il est à l’origine de cette démarche collective de consommateurs qui a permis de remettre au centre de tout l’importance d’une juste rémunération pour les producteurs. Ce parrainage permet d’associer des milliers de consommateurs à des journées de reconnexion entre les producteurs et les citoyens dans la lignée de cette dynamique solidaire.
La genèse de « C’est qui le Patron ?! »
Ce provençal natif du Vaucluse a toujours eu comme volonté de sensibiliser et de rassembler un maximum de monde autour du sort des producteurs et productrices en France. Dans le cadre de « C’est qui le Patron ?! », tout est parti de la création de produits directement faits par les consommateurs. Leurs cahiers des charges, réalisés en co-construction, ont permis notamment de sanctuariser un montant rémunérateur pour les producteurs. Chacun est ainsi invité à définir, sur le site de la marque de cette coopérative de consommateurs, les paramètres clés du produit souhaité. Un affichage permet de visualiser, de manière simultanée, les conséquences de ses choix sur le futur tarif en rayon via un « prix conseillé-voté par les consommateurs ». Un prix qui permettra de façon durable et intouchable à l’agriculteur de vivre dignement de son travail.
Des consommateurs garants de prix rémunérateur pour les producteurs
« C’est qui le Patron ?! » est né en 2016, en pleine crise des quotas laitiers. La suppression de cet outil de la Pac, destiné à la régulation du marché, a entraîné une chute de rémunération des éleveurs. Au-delà, « ceux qui nous nourrissent chaque jour disparaissent dans des proportions devenues inacceptables, plus de 100 000 exploitations ont mis la clé sous la porte en moins de dix ans ! », déplore régulièrement Nicolas Chabanne. Beurre, farine, jus de pommes… 17 produits sont désormais, comme la brique de lait « C’est qui le patron ?! », disponibles dans certains rayons de la grande distribution. Dans la même optique, la coopérative a co-créé l’étiquette solidaire « Je rémunère au prix juste », dont l’application est réservée au producteur lui-même et la vérification aux consommateurs, directement à la ferme.
Éviter le gaspillage et la perte de revenu des maraichers
L’entrepreneur est aussi à l’initiative de la démarche ʺLes gueules casséesʺ. Créée il y a dix ans, elle lutte contre le gâchis en remettant sur le marché des fruits et légumes déclassés pour des défauts d’aspect mais qui conservent toute leur qualité gustative. Une caractéristique qui reste essentielle dans l’éducation à l’alimentation, thématique phare des JNAgri 2024, qui se tiendront les 7, 8 et 9 juin un peu partout en France.
